Arbre aux quarante écus

Arbre aux quarante écus

Ginko Biloba

 

Venu de la préhistoire, comme les fougères arborescentes, le ginkgo biloba a survécu à toutes les transformations terrestres, et même à la bombe d’Hiroshima. Cela en fait l’une des espèces les plus résistantes de la planète. Il s’est naturalisé principalement en Chine et au Japon.

Décrit par le botaniste Kaempfer à la fin du 17e siècle, puis arrivé en Europe au début du 18e siècle, il fut planté en France au Jardin des Plantes de Montpellier, puis de Paris.

Son feuillage caduc de forme très originale est unique pour une essence arborée : il est composé de deux lobes en forme de palme, sans nervure centrale. Vert clair, il devient jaune d’or en septembre avant que les feuilles ne tombent. C’est ce qui lui a valu son surnom d’arbre aux mille écus. On l’appelle aussi l’arbre aux quarante écus en référence au prix exorbitant auquel il était vendu à la fin du 18e siècle.

Le ginkgo biloba dans son espèce type atteint 30 m environ à sa maturité. Il se cultive donc en isolé pour être mieux valorisé. Sa croissance est très lente les dix premières années. Des variétés horticoles ont été obtenues afin de réduire son envergure et lui donner un port plus compact dans le but d’une culture en jardins citadins.

Les pieds mâles produisent des chatons en bouquets et les pieds femelles des sortes de drupes appelés ovules qui ressemblent à des prunes vertes puis jaunes. Celles-ci dégagent une odeur nauséabonde en mûrissant et deviennent très toxiques, c’est pourquoi la plupart des plants vendus pour l’ornement sont des pieds mâles.